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Contribution de N°22 - Bernard MARC

 Poème à la gloire des communications radioélectriques.

Texte trouvé dans des documents de Myron LEBEDINSKY. L'auteur en est inconnu. Il s'agit sans soute de quelqu'un de l'Administration des PTT ou de la SAT. Ceux qui auraient une idée à ce sujet sont invités à nous la communiquer. Merci.
 
SIGNES
Géants debout dominant la Matière
Je vous salue pylônes orgueilleux
Partis en bottes de sept lieues
A la conquête de la terre
Et l’enchaînant de vos cheveux
 
Je vous questionne, écrans de nos demeures,
Champs clos où tous les mouvements
Et les actes du jour viennent retracer l’heure
Pris au piège de vos cadrans.
 
Je vous salue, ô machines nouvelles,
D’un monde obscur triomphes éclatants
Je vous salue, ô monstres de mon siècle,
Je vous salue figures de ce temps.
 
Signes ! Vous provoquez ici notre vertige,
Verbe de l’infini, visages de l’amour.
Le monde est gros de vos derniers prodiges
Veilleurs casqués asservis à la Tour.
 
Je vous soumets, jeunes bêtes modernes,
Semeurs d’éclairs jaillis de nos cerveaux.
J’écoute au seuil de secrètes cavernes
Croître le bruit de vos travaux.
 
Vous qui vivez dans l’ombre un destin de lumière,
Chercheurs que l’Avenir assigne au premier rang,
Savants qui refusez les pistes familières
Pour ouvrir des chemins plus grands,
 
Je vous poursuis, étonnantes conquêtes,
Dans le mystérieux dessin de vos décors,
Vos quartz taillés aux meules patientes
Et prisonniers des nombres d’or,
 
Honneur à vous esprits, pèlerins sans frontières,
Déchiffreurs de trésors qui nous émerveillez.
Que Dieu glisse un regard en vos blancs monastères
Sur l’Oeuvre que vous poursuivez.
 
Dans vos réseaux de veines et d’artères
Que l’Univers emplit de sa longue rumeur,
Dans votre corps aux charpentes sévères
Et dans vos battements de cœur
 
Je te chante, creuset à fondre les distances,
A révéler les cœurs, à retenir les voix,
Matrice fraternelle à créer la Présence
Unique et multiple à la fois.
 
Je vous entends, puissances viscérales
Qui filez la parole au fort de nos maisons
Si bien qu’un peuple entier abandonnant raison
Devient Hercule aux pieds d’Omphale.
 
Qu’une Onde généreuse affermisse vos moelles
Machines à mûrir, machines à germer.
Donnez-nous chaque jour une chose à aimer
Que votre haut signal porte jusqu’aux étoiles.
 

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