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Contribution de 13 - Claude ARNAUD

Histoire de la fonction « gestion du personnel » à la SAT.

Il n’existe guère de documents accessibles précisant l’installation des services de la SAT rue CANTAGREL. Après la guerre, jusqu’à 1958, la SAT n’avait pas d’atelier de fabrication autre que de petites structures nécessaires à la fabrication de prototypes ou de petites séries. Les séries importantes étaient exécutées à MONTLUÇON par le personnel SAGEM.
Depuis 1945 et même peut être avant, existait un chef du personnel « ouvrier » qui apportait son concours aux responsables de fabrication chargés d’établir et de gérer les payes horaires en fonction des rendements calculés. Le responsable administratif en était Jean BARADEL, ancien responsable d’atelier.
Le personnel collaborateur, en particulier les techniciens, qui en constituaient l’essentiel était sous l’autorité et la gestion administrative des responsables opérationnels.
Les ingénieurs et cadres étaient gérés administrativement et, pour ce qui concernait l’établissement de leur paye, par le Siège Social (à l’époque Louis EUPHRASIE).
Comme il était nécessaire d’avoir un correspondant capable de répondre aux questions de l’inspection du travail et du ministère du travail, le responsable en titre de la gestion du personnel de l’établissement de CANTAGREL était le Directeur de l’usine, Gilbert GODART.
Les ingénieurs et cadres restaient, sur le plan administratif, sous l’autorité de l’Administrateur Directeur Général Léon PARCÉ. Peu à peu, l’évolution de la législation du travail, la montée en puissance des structures syndicales, le surgissement de la Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT), transfuge de la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFTC), ont rendu nécessaire une structure administrative susceptible d’être l’interlocuteur des services officiels et qui soit moins directement liée aux services de production.
Un Service du Personnel a donc été créé dont la responsabilité a été confiée à Jean BACONNET qui venait d’être transféré à la SAT à la suite de la reprise des activités infrarouges des établissements Jean TURCK.
 
Entre 1957 et 1963, la SAT crée à DOURDAN une structure industrielle dépendant à l’origine de l’établissement de Paris. Elle deviendra un établissement distinct ayant un directeur, Pierre BÉJANIN et un chef du personnel, Christian NOTIN. C’est à cette époque, qu’après avoir été successivement à la Direction Générale, aux Achats et aux services administratifs du siège, Claude ARNAUD a été affecté à l’établissement de PARIS sous la responsabilité opérationnelle de Gilbert GODART et dépendant de Louis HENRY, dont le domaine d’activités, lié à la Direction Commerciale était complété par son implication dans les services administratifs généraux. Dans la perspective de la création d’établissements distincts en province et indépendants de l’établissement de Paris, il a été créé un Service Central du Personnel, mieux adapté à l’évolution future des structures industrielles, commerciales, techniques et administratives de la Société. A l’origine, le Service Central du Personnel a pris en charge le calcul et la distribution de la paye des collaborateurs payés au mois et des ouvriers payés à l’heure, puis assez vite la paye d’une partie des ingénieurs et cadres. Claude ARNAUD et Jacques FAUTIER, responsable informatique, se sont attelés à la tâche de remettre de l’ordre dans le calcul des payes et de l’informatiser.
Au démarrage du Service Central du Personnel, son effectif était très réduit, comprenant le responsable et sa secrétaire. Peu à peu, et au fur et à mesure de l’augmentation des effectifs, de la création des établissements, de l’évolution de la législation du travail, les effectifs du service se sont accrus dans des proportions notables et le Service Central a été impliqué dans les tâches rendues obligatoires par les textes concernant la formation professionnelle, la gestion du 1% logement, la participation et l’intéressement, les contentieux naissant de l’application du droit du travail et l’évolution de la représentation du personnel.
La croissance des effectifs et la diversification des structures centrales, ont nécessité la création d’unités spécialisées dans les techniques de recrutement, dans un système de mesures de rémunérations, dans la gestion des carrières afin que, la responsabilité de la gestion individuelle des salariés restant confiée à la hiérarchie dont ils dépendaient, soit assurée une cohérence entre les diverses structures pour ce qui concerne les responsabilités exercées et leur traduction au niveau des rémunérations individuelles.
 
Pour répondre concrètement au besoin d’information et de formation du personnel de la SAT, le Service Central a mis en place un journal interne d’entreprise qui a reçu le nom de TELESAT. Il a organisé des réunions périodiques des ingénieurs et cadres nouvellement embauchés ou promus, et au cours desquelles les membres de la Direction Générale apportaient aux intéressés un éclairage concret à la fois sur l’histoire de la Société et le fonctionnement des grandes structures de l’entreprise.
La législation imposait en même temps de créer un Comité Central d’Entreprise qui se réunissait plusieurs fois par an à Paris, sous la présidence du PDG. Au cours de ses réunions, étaient donnés aux représentants du personnel un maximum d’informations sur l’évolution des structures et des précisions sur la gestion économique et financière de la SAT.
Parallèlement le Service Central organisait des réunions avec les représentants du personnel et des syndicats au niveau de l’entreprise pour négocier des accords collectifs concernant les conditions de distribution des primes réintégrées en partie dans les salaires, les horaires qu’on pouvait rendre variables, les régimes de retraites et de prévoyances unifiés pour l’ensemble des salariés. Le Service Central devait en même temps mettre en œuvre les conditions sociales de reprises d’autres structures industrielles (Câblerie de RIOM, TREL, SUD AVIATION, ATLANTIS, etc.…) avec la nécessaire adaptation de leur régime particulier à celui de la SAT.
Le nombre des établissements et leur dispersion en province rendaient indispensable d’organiser une mobilité accrue du personnel entre les différentes structures existantes. C’est bien sûr au niveau du Service Central que le règlement de cette mobilité était défini et que les cas individuels étaient étudiés pour leur concrétisation, dont les modalités étaient soumises à l’accord du directeur de l’établissement.
La création d’un établissement imposait la mise en place d’un directeur et de quelques responsables dont un chef du personnel, qui était toujours un jeune titulaire d’une fonction exercée pendant quelques années au Service Central du Personnel.
L’autonomie des établissements et la cohérence des réglementations, dans le domaine de la gestion du personnel étaient ainsi assurées.
 
 

Le Service Médical à la SAT

 

 
Dès que le nombre de salariés de l’établissement de CANTAGREL l’a imposé, la SAT a préféré créer un service médical autonome plutôt qu’avoir recours à un service médical inter-entreprise. Pour ce faire il a été recruté un médecin d’abord à temps partiel, salarié de l’entreprise, et le nombre d’infirmières prévu par les textes. On a donc pressenti comme médecin du travail le Docteur Antoine BALAND, généraliste exerçant dans le 13ème arrondissement et titulaire du diplôme de médecin du travail.
Après quelques années, le nombre de salariés installés à CANTAGREL a justifié un médecin du travail à plein temps pour assurer cette fonction à l’établissement du 13ème et à celui de DOURDAN. Le Docteur BALAND a donc assuré la médecine du travail de ces deux implantations.
Au départ en retraite du Docteur BALAND, le Docteur François REYBOZ a assuré sa succession puis, devant l’augmentation des effectifs et la création de nouveaux établissements, un second médecin a dû être recruté : d’abord le Docteur Guy DUVAL-ARNOUD, puis le Docteur Jean-Charles GUERRAUD qui, malheureusement, a été foudroyé avec son épouse au cours d’une excursion dans les Alpes au cours de l’été 1986 et enfin le Docteur Christian DUFOUR. Deux médecins, appartenant à l’entreprise ont donc été employés à plein temps pour assurer la médecine du travail de tous les établissements de la SAT, tant parisiens que provinciaux.
Le service médical assurait les visites médicales imposées par les textes : visites médicales d’embauche, suivi des salariés, prévention des accidents de travail, participation aux comités d’hygiène et de sécurité… Accessoirement, les médecins se prêtaient à donner des conseils aux salariés qui les sollicitaient dans le domaine médical général.
 
NDLR : Voir à ce sujet Télésat N° 24 page 1.
 

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