Afficher la contribution de :






Contribution de 11 - Monique DAVID

Mes 33 années à la SAT 

 

Après avoir débuté à l'AOIP, j'entre à la SAT en 1961, à 23 ans, embauchée comme O.S. Câbleuse-Soudeuse et deviens très rapidement Professionnelle. Je travaille sous les ordres de messieurs Jacques DUREY puis Jean LOBBE, dans l'atelier de la rue CANTAGREL qui compte alors une centaine de personnes. Nous faisions 48 h par semaine et il était fréquent de venir faire 7 h supplémentaires le samedi matin !
Les syndicats revendiquaient alors des améliorations des conditions de travail et surtout des augmentations de salaires, mais personne ne songeait aux 35 heures ni au nombre d'années de cotisation pour la retraite. Les représentants syndicaux les plus "actifs" faisaient alors preuve d'une grande conscience professionnelle et considéraient la SAT comme « leur » entreprise.
Je travaille à mes débuts sur divers équipements prototypes et pour la réalisation de la maquette de l'ARIANE inaugure l'utilisation de circuits imprimés (simple face, bien sûr).
Lors de sa création, je suis affectée comme maquettiste à l'atelier spatial où je suis formée à la mise en œuvre des machines à souder électriquement par M. Guillaume EDIBE. J'y travaille en liaison étroite avec les ingénieurs et techniciens de M. Jean-Louis LAVOISARD à la réalisation des prototypes et modèles de vol des codeurs de télémesure (ESRO, HEOS, etc…). Je deviens monitrice responsable d'une quinzaine de personnes puis, lorsque l'atelier déménage et passe sous les ordres de M. PRUDHOMME, je suis nommée Agent Technique.
J'occupe alors différents emplois au laboratoire de Physique Chimie avec Mme CASTANET, à Dourdan au service des Quartz avec M. BOLLORE, ensuite à CACHAN pour la mise en œuvre des dépôts sous vide sur substrats de silicium dans le cadre de l'étude et de la production de détecteurs infrarouges.
Puis un nouveau tournant se produit alors dans ma carrière, je suis affectée au service Import-export à Massy, dirigé par M. Jean-Claude HERVELON, tout d'abord comme responsable d'un "pool" de secrétaires, puis comme responsable EXPORT où je traite différentes expéditions (de 500 g à un avion ou bateau complet !) en liaison avec le service des transports et les agents en douane.
La multiplication des chantiers de câblage (vidéocommunications) par la SAT de grandes villes : Lyon, Grenoble, Reims, .. conduit M. Alain ROUSSELIN à me confier la responsabilité du suivi des marchés correspondants en liaison avec les techniciens du CIM et les chefs de chantiers ; ce qui me conduit à de nombreux déplacements et à de nombreux contacts avec la Direction opérationnelle de France Telecom et la câblerie de Riom. Je suis à cette époque assistante d'ingénieur.
Les réorganisations successives mettent à nouveau en danger la poursuite de ma carrière à la SAT, et je change à nouveau d'orientation. Je suis affectée à la préparation des commandes et achats divers pour la réalisation des équipements de contrôle automatique dans le service de M. Daniel LAMIRAULT. Je terminerai ma carrière en 1994 à Massy.
Je peux donc dire qu'autodidacte, j'ai eu la chance d'être embauchée dans une entreprise aux techniques de pointes très avancées et où j'ai pu exercer plusieurs (voire beaucoup) de métiers ! Certains disaient en plaisantant, qu'ayant fait à peu près tout à la SAT, je devais mieux la connaître que notre nouveau PDG, Pierre FAURE !
Les passages de l'un à l'autre, souvent indépendants de ma volonté, m’ont demandé beaucoup d’investissement (stages de chimie, physique, électronique, micro-informatique, commerce international) et finalement, je ressens l’impression d'avoir travaillé dans plusieurs entreprises.

 


Retour